Tribune – Ne laissons pas la fiction radiophonique disparaître !

Actualités Unis, auteurs et éditeurs assignent Meta pour imposer le respect du droit d’auteur aux développeurs d’outils d’intelligence artificielle générative En quelques années, le nombre d’emplois artistiques liés à la fiction a été divisé par deux. Au nom de la rentabilité, c’est un savoir-faire, des écritures, des voix et tout un patrimoine sonore qui sont menacés. Aux côtés d’auteurs, autrices et organisations professionnelles, le Snac rappelle que Radio France, en tant que service public, a la responsabilité de soutenir la création et de continuer à donner une place forte à la fiction.  Lire la tribune

Une journée autour du documentaire radiophonique – Un entretien avec Simone Douek

Actualités Une journée autour du documentaire radiophonique – Un entretien avec Simone Douek, présidente d’honneur du Snac, autrice de radio, représentante du groupement « Audiovisuel » « Écrire la radio », comme « écrire un livre », avec un complément d’objet transitif. Ce n’est pas écrire pour la radio. Écrire pour la radio, c’est par exemple écrire une fiction ou une chronique ; on écrit un texte au stylo sur un papier avant de le faire entendre à la radio, soit lu par une voix nue, soit entendu après avoir reçu un traitement particulier de réalisation et de mise en onde. Mais « écrire la radio » c’est autre chose. Pensons à l’image de la page blanche sur laquelle s’inscrivent des caractères ; dans le cas de la radio, la page, on ne peut ni la toucher ni la voir. Pourtant sur cet espace impalpable s’inscrit et prend une existence physique ce que l’on entend, qui s’adresse à l’un de nos sens, l’ouïe, comme le livre s’adresse à la vue. Ensuite, l’œil ou l’oreille, dérivant, nous emmènent dans des mondes où ni le son n’est absent du roman, ni la vision ne manque à notre écoute des sons. À la radio on fait le choix de construire un objet esthétique à partir de rien, et cette démarche concerne tout particulièrement le documentaire. Bulletin des Auteurs – Vous allez proposer une journée consacrée au documentaire radiophonique. Simone Douek – Le groupement « Musiques contemporaines » du Snac organise les journées « Musique & Créations », le groupement « Musique à l’image » participe au Forum itinérant de la Musique à l’image, le groupement « Bande dessinée » est à l’initiative de la journée autour des Dérives comportementales, le groupement « Audiovisuel » pourrait inaugurer une journée professionnelle autour de l’écriture du documentaire radiophonique, que le public connaît mal. Cela complètera l’exploration qu’a commencé à mener le Snac de nos divers métiers, qui font la richesse du syndicat. Durant cette journée, nous aimerions donner la parole aux autrices et auteurs radiophoniques, et faire connaître leur mode d’écriture et ses particularités. D’où notre thème : « Écrire la radio. » B.A. – Quels sont les outils d’écriture ? S.D. – Le son, qui est composé des voix, du paysage sonore, de la musique, des textes, des documents d’archives, sans oublier le silence – le silence est toujours habité – et le son le perçoit. Tous ces éléments sont tissés entre eux. Le nœud de l’écriture sonore, c’est le montage. Écrire un documentaire, ce n’est pas seulement donner une information. Le documentaire part du réel, mais le réel est transformé en objet esthétique par l’écriture radiophonique. Si nous prenons comme exemples des documentaires de 1 h 30, « Une vie, une œuvre », « Les mardis du cinéma », « La matinée des autres », « Surpris par la nuit » nous devons toujours trouver un équilibre entre les différents éléments. Au-delà de ce qui est dit, la voix d’une personne est révélatrice, d’une personnalité, d’une émotion. Le son est lui-même une voix, au sens où le son, lui aussi, exprime quelque chose, au même titre qu’une personne qui parle. Dans le premier des quatre documentaires que j’avais consacrés aux « Cinémas de campagne » pour « Surpris par la nuit », qui s’intitulait « Au commencement », le début de la pièce sonore mêle des voix, des situations sonores, des sons, s’inscrivant dans l’idée du commencement. Nous sommes dans la cabine de projection, alors non numérique, où le projectionniste explique à une débutante le fonctionnement du projecteur. Il insère la boucle du film au début de sa trajectoire, nous entendons le son du projecteur, les bruits de la salle qui nous parviennent, le son du film qui débute – le générique parlé du début du Mépris. Toutes ces voix qui s’entremêlent avec les ambiances créent des résonances entre les différents éléments, des renvois de sons et de sens. Tout s’imbrique, en tentant de créer un équilibre qui fait sens. La réalité s’écoute autrement. B.A. – Comment une archive prend-elle sa place dans un documentaire ? S.D. – Il y a de nombreuses manières d’utiliser une archive. Elle peut intervenir comme une mémoire, qui donne une profondeur, ou par exemple être greffée dans une conversation entre personnes vivantes, comme dans le documentaire sur Roger Caillois, comme si la personne disparue participait à la conversation. En préparant un documentaire sur Van Gogh, je suis tombée sur une archive de Georges Charensol, qui s’entretient en 1953, dans son émission « l’Art et la Vie », avec les filles de l’aubergiste M. Ravoux à Auvers-sur-Oise, chez qui Van Gogh a passé les derniers mois de sa vie. Les sœurs Ravoux étaient encore de ce monde, et ont directement connu Vincent Van Gogh. Dans une langue incroyablement soutenue, Adeline Ravoux y raconte le dernier jour de Van Gogh. Cette archive, que j’ai insérée, est comme un maillon qui nous met quasiment en présence de Van Gogh. B.A. – Et les autres éléments ? S.D. – Les ingénieurs du son ont des trésors dans leur sonothèque personnelle, qu’ils peuvent nous proposer, mais la plupart du temps, afin de préserver l’unité sonore du documentaire, les paysages sonores sont enregistrés au même endroit et au même moment que les voix. Un paysage sonore peut être écouté en tant que tel, et tenir son rôle dans la narration. Les textes peuvent être ceux des auteurs qui sont le sujet du documentaire, comme par exemple, quand il s’agit de la Renaissance, des extraits de Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, de Giorgio Vasari. J’évite que les musiques soient en lien direct avec le sujet, telle une musique de la Renaissance qui viendrait appuyer un sujet sur la Renaissance. Je préfère installer un climat sonore. On aimerait parfois commander une musique à un compositeur, mais les budgets ne nous le permettent pas, la plupart du temps. Dans le documentaire sur Piero della Francesca, j’ai choisi une musique d’Arvo Pärt, un compositeur lituanien contemporain, dont la musique contemplative se marie parfaitement au sujet. Un tel enrichissement crée une ambiance, et fait partie de l’écriture. B.A. – Qu’en est-il du montage ? S.D. – Le montage est une étape essentielle. Monter un entretien,

Le SNAC félicite Gaëtan Bruel pour sa nomination à la tête du CNC

Actualités Le SNAC félicite Gaëtan Bruel pour sa nomination à la tête du CNC Le Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs (SNAC) adresse ses plus sincères félicitations à Gaëtan Bruel pour sa nomination à la présidence du Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC). Nous lui souhaitons une pleine réussite dans cette nouvelle fonction, qu’il prend avec une connaissance approfondie de l’écosystème de l’audiovisuel français, et un engagement de longue date au service de la création. Son parcours, notamment au sein du ministère de la Culture, témoigne d’un engagement constant en faveur de la culture et de la création artistique. Nous espérons que cette nouvelle phase de gouvernance sous la présidence de Gaëtan Bruel permettra de répondre efficacement aux enjeux actuels de la filière, et de continuer à soutenir efficacement les créateurs et l’ensemble des professionnels du secteur. Nous réaffirmons, en ce sens, notre volonté de poursuivre une collaboration étroite avec le CNC afin de renforcer les dispositifs de soutien et d’accompagner les réformes nécessaires à l’épanouissement de notre secteur. Le SNAC tient également à saluer le travail accompli par Olivier Henrard, ancien président du CNC, pour son rôle déterminant dans le soutien à la création cinématographique en France.

Radio pas éphémère

Actualités Radio pas éphémère, par Simone Douek Fini le regret d’avoir raté l’émission qui aurait changé nos vies. La radio n’est plus éphémère. Le casque sur les oreilles on navigue dans tout ce qu’on aurait voulu écouter mais qu’on n’avait pas eu l’occasion de saisir. On ne saisit plus, on choisit. On pioche dans une foule de créations offertes à nous. On écoute, on butine. On engrange aussi – attention au syndrome de l’accumulation qui, vertige multipliant à l’envi le temps de l’écoute, nous promettant de belles réserves pour nos moments perdus, pourrait atteindre un seuil dépassant largement le temps de notre vie… On se fait donc un coussin bien rempli et bien moelleux de sons et de voix. On se cale sur un canapé ou dans son lit à moins que ce ne soit sur la plage face à la mer ou au sommet d’une montagne. L’ère des podcasts a radicalement changé le temps radiophonique, créant un éternel présent de l’écoute. Et on a fait prisonnières des millions d’écritures – d’écritures sonores s’entend. Qu’est-ce qu’une écriture de podcast ? Qu’a-t-elle de particulier par rapport à l’écriture radiophonique ? Dans les deux cas, il s’agit d’une création sonore élaborée, mais les conditions de leur fabrication diffèrent. Les outils d’écriture, eux, très facilement accessibles aujourd’hui, multipliant les opportunités de création, sont les mêmes : on enregistre, on monte, on mixe. Et derrière ces trois mots un peu lapidaires se cachent mille sollicitations à la captation du monde. Sait-on qu’un micro-événement du banal peut devenir objet d’attention ; imagine-t-on la subtilité de saisir le grain d’une voix ; comprend-on la délicatesse d’un preneur de son qui silencieusement se glisse dans un environnement pour en traduire le caractère avec ses micros ? Mesure-t-on – écriture sonore par excellence – les pouvoirs du montage, les possibilités « d’entendre » comme on le souhaite, à l’avance, ce que l’on veut offrir par le mixage à l’oreille des autres ? Production de podcast et production radiophonique connaissent les mêmes vertiges. D’un documentaire de création on attend qu’il transforme le réel par le son. Le podcast n’est pas toujours l’équivalent d’un documentaire de création. Il s’assigne un rôle d’exploration de la société qui passe par différentes expressions, allant du simple entretien à la fiction, en passant par l’enquête journalistique et le documentaire ; ce faisant, il se réduit trop souvent au rôle de transmettre de l’information, sans pouvoir faire de cette exploration un objet esthétique. Il arrive que certaines productions soient décevantes, et ce ne sont pas forcément les auteurs qui en sont la cause, mais plutôt les conditions dans lesquelles ils doivent travailler : car certains diffuseurs ou producteurs de podcasts ont tendance à reproduire un formatage de contenus et de formes pour rendre attractives leurs productions. Dans sa forme, le podcast se décline souvent en séries (elles existent bien sûr à la radio, séries documentaires ou feuilletons, mais à une moindre échelle de présence dans une grille de programme), ce qui est peut-être une particularité. Or on attendrait plutôt du podcast qu’il utilise et magnifie l’écriture sonore. Avec le podcast, on rêverait de pouvoir s’immerger en permanence dans des univers sonores qui soient travaillés, comme le sont les plus belles compositions sonores, objets esthétiques qui aient leur expression, leur poésie, leur appel à l’imaginaire. Alors on pourrait dire qu’il n’y a pas de différence avec l’objet radiophonique, et que seul le mode de diffusion de l’objet sonore les démarque l’un de l’autre. Ce dernier détail – lourd de conséquences – est d’importance. Ce qui les différencie, c’est la diffusion, le moyen d’écoute : pour le podcast, la mise en ligne est initiale, alors qu’elle ne l’est pas pour la radio. Il y a donc deux sortes de podcasts : ceux qui « rattrapent » le rendez-vous manqué avec une émission de radio, et ceux que l’on appelle les podcasts « natifs », créés pour être diffusés sur le net, étrangers aux ondes hertziennes. Les premiers sont immédiatement réécoutables sur le site de la chaîne de radio, soit en streaming soit en objets téléchargeables. Les seconds peuvent émaner des chaînes de radio, mais aussi d’associations, collectifs, structures produisant les différents podcasts qui sont ensuite diffusés sur les plates-formes d’écoute. Le podcast natif, qu’il soit produit par une radio ou par un producteur indépendant, est immédiatement mis en ligne et ne passe pas par la diffusion hertzienne. Ce mode de diffusion est lui-même le signe et l’origine d’un autre problème : car la question essentielle aujourd’hui porte sur l’économie de ce genre sonore si plébiscité, mis en avant, considéré comme le summum de l’avant-garde et comme prometteur de talents. Mais de quoi vivent – ou peuvent prétendre vivre – les auteurs de podcasts ? Il faut s’arrêter sur la rémunération des podcasts, et là encore la différence se fait sentir. Pour qu’une émission de radio naisse, il lui faut un financement premier : or ce financement existe dans la mesure où un projet accepté par une chaîne de radio (essentiellement de la radio publique) est immédiatement pris en charge pour sa fabrication par celle-ci qui fournit les moyens techniques, et qu’il génère pour l’auteur un cachet correspondant à sa prestation artistique et technique. Cela est aussi le cas à Radio France pour un podcast natif. Mais comment les podcasts nés dans d’autres studios de production permettent-ils aux auteurs de trouver un soutien à la création ? Dans la plupart des cas rien ne leur permet de pouvoir vivre – un peu – pendant le temps de la création sur l’équivalent d’un à-valoir en littérature. Il faut se tourner aujourd’hui vers les bourses ou les aides, avoir la chance de voir son dossier sélectionné, tant sont nombreuses les demandes – ce qui montre l’ampleur de l’attrait et de la passion pour le son. La Scam est très attentive à la création des podcasts et très désireuse de la soutenir – témoin son association au « Paris podcast festival » et le questionnement qu’elle y a mené le 11 octobre dernier, sur le statut de l’œuvre sonore, les aides pour la création et pour la production, la régulation pour les plates-formes. Elle ouvre sa bourse « Brouillon d’un rêve », dont les fonds proviennent de la copie

Communiqué de presse : Privatiser les télés et les radios publiques : un projet dangereux pour les Français

Actualités Communiqué de presse : Privatiser les télés et les radios publiques : un projet dangereux pour les Français PRIVATISER LES TÉLÉS ET LES RADIOS PUBLIQUES : UN PROJET DANGEREUX POUR LES FRANÇAIS. Fierté nationale, l’audiovisuel public dont les succès sont avérés, est un pilier de notre démocratie et de notre culture. Lundi 10 juin, M. Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national (RN), a réitéré que « la privatisation du service public de l’audiovisuel, c’est trois milliards d’euros d’économies ». Cette intention de privatisation a été confirmée le 16 juin dernier par M. Jordan Bardella. Ce type de décision peut détruire directement des centaines de milliers d’emplois et un pan entier de l’économie. La télé et la radio publiques sont, entre autres, les premiers partenaires d’une filière qui compte plus de 300.000 salariés, devant le secteur de l’agriculture et de la pêche (273.000 salariés) et l’industrie pharmaceutique (100.000 salariés). L’onde de choc d’une telle décision, entraînera également vers les abîmes nombre de chaînes et radios privées confrontées à un marché publicitaire déjà saturé. Comme l’éducation nationale, la santé, ou la police, il s’agit d’un service public qui joue un rôle essentiel. Il assure une information indépendante et non soumise aux pressions politiques et commerciales, garantissant un pluralisme des points de vue. Il offre un accès gratuit et universel à l’information, au cinéma, au spectacle vivant, aux événements sportifs majeurs, réduisant les inégalités sociales et permettant à chaque citoyen de participer pleinement au débat et à la vie démocratique. Il remplit une mission éducative et culturelle cruciale, y compris dans ses émissions de divertissement et programmes pour les enfants, diffusés sans publicité. Il renforce la cohésion sociale du pays et participe au rayonnement de la culture française. Radio France et France Télévisions assurent un rôle essentiel en proposant aussi surtout une information et des programmes de proximité, dans toutes les régions, sur tout le territoire métropolitain et ultramarin. Elles sont régies par des normes éthiques strictes, garantissant la confiance du public. Aucun pays européen ne s’est risqué à privatiser l’audiovisuel public. Le RN, agissant à visage découvert, propose une mesure qui laisserait un marché de l’information et de la création soumis aux seuls intérêts privés au détriment de la recherche de la vérité, du contradictoire et de la diversité des récits, en l’absence du contrepoids d’un pôle audiovisuel public fort et indépendant. Est-ce la France que nous voulons ?Le 30 juin et le 7 juillet prochain, nous avons toutes et tous le droit fondamental de nous exprimer. Lire le communiqué en intégralité

Le Bloc et la mission d’information du Sénat sur le secteur cinématographique

Actualités Le Bloc et la mission d’information du Sénat sur le secteur cinématographique Le Bloc (Bureau de liaison des organisations du cinéma) vient de publier un communiqué pour saluer les constats très encourageants dressés par la mission d’information du Sénat sur le secteur cinématographique. Le BLOC (Bureau de Liaison des Organisations du Cinéma) se félicite du rapport : “Le cinéma contre-attaque : entre résilience et exception culturelle, un art majeur qui a de l’avenir” porté par les sénatrices Céline Boulay-Espéronnier et Sonia de La Provôté, les sénateurs Laurent Lafon et Jérémy Bacchi au sein de la commission culture. Cette mission d’information souligne l’importance du cinéma français dans l’écosystème culturel mondial avec un “succès populaire jamais démenti” au niveau national et un “réel succès critique” au niveau international. Optimiste dans son bilan, la mission d’information s’attache à dégager les cinq “piliers” qui font la force de notre industrie : l’autonomie et les soutiens du CNC, les financements orientés des chaînes et des plateformes, la chronologie des médias, la diversité de l’offre et l’écosystème de formation et de savoir-faire. Elle insiste sur la nécessité d’établir des engagements de programmation et de diffusion afin de préserver la diversité du cinéma, tout en maintenant son dynamisme. Le BLOC apporte tout son soutien aux propositions établies par la mission d’information relatives à la diffusion des films en salles. En effet, le BLOC promeut depuis de nombreuses années, et avec conviction, le renforcement des engagements de programmation et de diffusion et l’évolution du classement Art et Essai afin d’inciter à des pratiques d’exploitation plus vertueuses. Le succès d’une industrie florissante et ambitieuse ne doit pas occulter les difficultés rencontrées tant par les “films du milieu” que par le cinéma de l’émergence et de la diversité, et la nécessité de mieux associer les auteurs, les comédiens, les producteurs et les distributeurs au succès des œuvres. Le BLOC sera vigilant quant aux propositions qui, en privilégiant les productions les mieux financées et les mieux distribuées, seraient susceptibles de remettre en cause l’économie de la distribution indépendante et de son engagement en faveur de la diversité culturelle. Le BLOC se réjouit de la reconnaissance du bon fonctionnement de notre écosystème par les pouvoirs publics et de la confiance accordée aux représentants de la filière. Le BLOC appelle à ce que les politiques publiques culturelles à venir s’appuient sur les constats dressés par le présent rapport.

La souveraineté audiovisuelle au cœur des débats, au Sénat et à l’Assemblée nationale

Actualités La souveraineté audiovisuelle au cœur des débats, au Sénat et à l’Assemblée nationale Au lendemain de l’adoption par le Sénat de la proposition de loi de Laurent Lafon, et de la parution du rapport de la mission d’information de Jean-Jacques Gaultier et Quentin Bataillon, l’enjeu de notre souveraineté audiovisuelle est au cœur des débats, tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale. Ce sujet nous paraît d’autant plus crucial dans un contexte politique mondial marqué par le protectionnisme affiché des États-Unis, la crise des démocraties, la montée des extrêmes et la désinformation. Notre souveraineté passe par un audiovisuel public fort et indépendant, avec des ressources financières pérennes et dynamiques. À ce titre, nous, organisations professionnelles du cinéma réunies en BLIC, BLOC et ARP, nous félicitons que les parlementaires aient réaffirmé leur opposition à tout projet de budgétisation. Nous soutenons pleinement l’adoption urgente de la proposition de loi organique pérennisant le financement de l’audiovisuel public par une fraction de la TVA. Nous saluons également l’idée d’un allongement de la durée des conventions pluriannuelles des différentes entités, signe d’une volonté de donner de la visibilité au service public. Néanmoins, d’autres mesures proposées, visant le même objectif de souveraineté, nous paraissent plus contestables … Le Snac, membre du Bureau de liaison des organisations du cinéma, relaye le COMMUNIQUE DE PRESSE du 16 juin 2023.

Soutien au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand

Actualités Soutien au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand Le Bureau de liaison des organisations du cinéma (BLOC), dont le Snac est membre, ainsi que d’autres organisations du secteur ont publié un communiqué de presse pour exprimer leur soutien au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand face à la décision des élus de la Commission permanente du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez, d’amputer de plus de 50 % la subvention de la région au Festival à ce festival. Ce manque de discernement à l’heure même où le monde célèbre le cinéma à travers le Festival de Cannes est tout à fait déplorable et incompréhensible. Le Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes doit revenir sur cette décision. Chacun doit prendre conscience ou se rappeler, parmi les élus de tous bords, que la politique à court terme ou la politique politicienne tue la Culture et l’avenir de la démocratie. Lire le communiqué en intégralité

ARCOM / CNC / SACD : Engagement en faveur du respect des droits des auteurs

Actualités ARCOM / CNC / SACD : Engagement en faveur du respect des droits des auteurs La SACD a conclu une convention avec le CNC pour favoriser et faciliter le contrôle par l’établissement public du respect du droit moral et patrimonial des auteurs dans les contrats de production audiovisuelle qu’ils concluent avec les producteurs. L’accord permettra au CNC d’avoir accès aux contrats des auteurs membres de la SACD. L’accord est présenté comme un dispositif original permettant de garantir le respect des droits des auteurs et de lutter contre les pratiques contraires au droit d’auteur. L’engagement conjoint du CNC et de la SACD s’inscrit dans le cadre du renforcement du droit d’auteur au cœur de la réglementation audiovisuelle et cinématographique engagé depuis plusieurs années. Il complète les dispositions législatives adoptées lors de la transposition de la directive sur les services de médias audiovisuels qui ont mis en place un double mécanisme en cas de non-respect du droit d’auteur : impossibilité pour le producteur d’accéder aux aides du CNC, non comptabilisation de l’œuvre dans les obligations d’investissement des diffuseurs par l’ARCOM.  L’accord renforce également l’effectivité des clauses-types assurant le respect du droit d’auteur défini dans le cadre des accords professionnels entre auteurs et producteurs de septembre et octobre 2021 et consolide la capacité de contrôle du CNC. Un dispositif analogue d’accès et de communication des contrats des auteurs membres de la SACD a été signé entre la SACD et l’ARCOM (Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique). En cas de non-respect du droit d’auteur, l’ARCOM pourra décider que l’œuvre audiovisuelle ne peut être comptabilisée dans les obligations d’investissement de l’éditeur de services.

Avenir de l’audiovisuel public – Rien n’est réglé !

Actualités Avenir de l’audiovisuel public – Rien n’est réglé ! Le Conseil constitutionnel a validé fin juillet le projet de loi de finances rectificative, et donc entre autres la “suppression de la redevance audiovisuelle”. Il a cependant précisé, sur le fondement de l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sur la libre communication des pensées et des opinions, « qu’il incombera au législateur, d’une part, dans les lois de finances pour les années 2023 et 2024 et, d’autre part, pour la période postérieure au 31 décembre 2024, de fixer le montant de ces recettes afin que les sociétés et l’établissement de l’audiovisuel public soient à même d’exercer les missions de service public qui leur sont confiées. » Après l’Assemblée nationale, le Sénat s’était attelé début août au dossier de la suppression de la redevance avec un financement sur une fraction de la TVA et avait fait voter un amendement au texte initial de la loi. Pour deux ans seulement car à partir de 2025 une règle européenne interdit d’affecter un pourcentage de taxe. Les sénateurs ont décidé de prolonger cette disposition jusqu’au 31 décembre 2024 seulement. Une suppression contestée Tous les acteurs du secteur audiovisuel se sont mobilisés pour contester cette suppression de la redevance, que ce soient les organisations syndicales de salariés ou de producteurs ou d’auteurs. Les partis de gauche ont défendu au parlement le principe du maintien d’une taxe affectée pour assurer l’indépendance financière et éditoriale du service public, mettant en difficulté la minorité présidentielle. Il aura fallu l’appui des voix des LR et des députés extrême droite pour voter cette suppression. Le débat continuera Tout reste à faire pour définir un mode de financement alternatif. Une vigilance de tous les instants s’impose maintenant avec l’ouverture des débats sur le budget 2023. Tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel :  https://www.change.org/Sauvons_LAudiovisuel_Public Lire le communiqué en intégralité