La Responsabilité du groupement « Musiques à l’image » – Un entretien avec Siegfried Canto, compositeur.

Actualités La Responsabilité du groupement « Musiques à l’image » – Un entretien avec Siegfried Canto, compositeur. Bulletin des Auteurs – Vous êtes le nouveau responsable du groupement Musiques à l’image au Snac. Siegfried Canto – Je prends la succession de Yan Volsy et suis déterminé à me montrer à la hauteur de cette grande responsabilité. Comme beaucoup d’entre nous, c’est parce que j’ai régulièrement été confronté à de mauvaises pratiques dans mon activité que j’en suis venu à adhérer au Snac. La singularité de ce syndicat, qui fédère plusieurs groupements aux problématiques communes me semblait un bon principe. C’est dans ce type de cadre que l’on peut mettre en place un lieu d’échange et de réflexion idéal pour, in fine, faire avancer des sujets essentiels et défendre le droit des auteurs. Depuis quelques années que je suis au Snac, je me suis de plus en plus investi. B. A. – Quels sont les chantiers en cours ? S. C. – En premier lieu l’édition coercitive (ou l’accaparement éditorial), qui concerne toutes les musiques mais est endémique dans notre secteur. Nous devons mener un réel travail pédagogique auprès des producteurs et de nos tutelles. Les producteurs et éditeurs n’instaureront des pratiques plus vertueuses que s’ils sont cadrés par une institution comme le Centre national du Cinéma, qui est un grand financeur de la Musique à l’image. Nous avons récemment signé avec le CNC des accords (pour l’audiovisuel et le cinéma) relatifs aux clauses types subordonnant l’attribution des aides. C’est un bon début et nous souhaitons maintenant prolonger ce dialogue. Comme c’est maintenant le cas à la Sacem sur les aides en musique à l’image, nous souhaiterions que les financements du CNC dans ce secteur soient conditionnés au respect de certaines règles quand le producteur impose de prendre l’édition. À l’unisson avec les autres organisations de compositeurs (Unac, U2C) nous appelons de nos vœux une concertation sur ce sujet. Entendons-nous bien, nous ne sommes pas hostiles aux éditeurs. Au contraire, au Snac nous pensons que de « vrais » éditeurs – ceux qui font leur travail et assurent l’exploitation permanente et suivie des œuvres en trouvant régulièrement de nouvelles synchro, envoient les redditions de compte, etc. – sont de réels partenaires pour les compositeurs et des acteurs importants de la filière musicale. Ces bonnes pratiques, pourtant contractuelles, sont malheureusement très rares en musique à l’image. Nous défendons juste la liberté des compositeurs de travailler ou non avec l’éditeur de leur choix. Mais certains chantiers avancent bien ! En ce moment, une concertation a lieu avec le ministère de la Culture au sujet du rapport Bargeton sur le financement de la filière musicale. Le rapport recommande notamment de créer une taxe sur les revenus du streaming musical, afin de donner au Centre national de la Musique des moyens en accord avec sa mission. Le Snac y est partie prenante, aux côtés d’autres organisations professionnelles d’auteurs, de la Sacem, de la CSDEM, des syndicats de producteurs ainsi que d’autres acteurs de la filière. Par contre, nous attendons toujours l’arrêté d’extension du code des usages et des bonnes pratiques dans l’édition musicale, signé en 2017. Nous espérons aboutir rapidement à un accord avec le ministère. Le groupement a unanimement décidé de se pencher sur le secteur du jeu vidéo : nous devons ouvrir un vrai chantier sur des pratiques de rémunération des auteurs qui sont réellement discutables. Comme dans tous les groupements du Snac, l’Intelligence artificielle nous préoccupe particulièrement. C’est un des grands défis des années à venir. Nous appelons à une extrême vigilance et prudence. Il faut bien faire la différence entre l’outil et ses applications. Nous sommes au moment charnière d’une vraie révolution et bien malin celui qui pourrait prédire l’avenir. L’Intelligence artificielle constitue un immense progrès dans des domaines comme la médecine, les sciences. Ce peut être un formidable outil de travail pour les compositeurs, mais il faut rester très attentif sur l’Intelligence artificielle générative (IAG). Le Snac a fait paraître un communiqué de presse en juillet qui appelle à la mise en place d’outils techniques et juridiques permettant aux auteurs d’autoriser ou non l’utilisation de leurs œuvres pour nourrir les IAG (opt-in et opt-out). Nous appelons à un positionnement clair des pouvoirs publics sur ce sujet et travaillons avec différentes organisations européennes (Ecsa et IWC) et internationales (Cisac). La qualité de la musique produite par les IA est aujourd’hui encore assez médiocre, mais cela évolue vite, l’usage qui en sera fait est vraiment à surveiller. Globalement on observe qu’il y a une prise de conscience des acteurs de la culture sur ces enjeux, il faut donc rester optimiste, attentif, vigilant et définir avec l’aide des pouvoirs publics des cadres de travail sains qui préservent les intérêts des auteurs. B. A. – Maïa Bensimon va succéder à Emmanuel de Rengervé dans la responsabilité de déléguée générale. S. C. – J’ai énormément appris au contact d’Emmanuel de Rengervé, qui en plus de ses qualités humaines, est d’une grande rigueur professionnelle et partage avec générosité ses connaissances. Le Snac lui doit beaucoup, il va nous manquer. Nous accueillons Maïa Bensimon, notre nouvelle déléguée générale, avec enthousiasme, pour effectuer avec elle le travail à venir. La diversité et la richesse de son parcours professionnel lui permettront assurément de relever les défis que représente par définition un syndicat transversal et multisectoriel. B. A. – Comment animerez-vous l’esprit du groupement Musiques à l’image ? S. C. – Encore une fois, je me place dans la continuité du travail de Yan Volsy. Le groupement fonctionne très bien, les participants sont actifs, c’est un lieu où la parole et les idées circulent librement. Beaucoup de nos membres représentent le Snac dans les organisations professionnelles, comme la Sacem, Ecsa, les institutions comme le CNM, le CNC, l’Afdas. Ils font entendre la voix du Snac. C’est un plus. Il y a cependant des points sur lesquels nous pouvons encore progresser. Il me semble important aujourd’hui que nous augmentions et surtout féminisions les adhésions, en musique comme dans l’ensemble des groupements. Nous devons convaincre les compositrices, et plus largement les autrices, qu’elles ont leur place au Snac. Nous
Une entrée collective des audiodescriptrices et audiodescripteurs au Snac – Un entretien avec Dune Cherville, Cécile Mathias, Tatiana Taburno, audiodescriptrices, et Ouiza Ouyed, relectrice d’audiodescriptions.

Actualités Une entrée collective des audiodescriptrices et audiodescripteurs au Snac – Un entretien avec Dune Cherville, Cécile Mathias, Tatiana Taburno, audiodescriptrices, et Ouiza Ouyed, relectrice d’audiodescriptions. Photographie de Dune Cheville. Crédit : Karoll Petit / Hans Lucas. Photographie de Cécile Mathias. Crédit : Lewis Wingrove. Photographie de Ouiza Ouyed. Crédit : Katia Lutzkanof. Photographie de Tatiana Taburno. Crédit : Antonio Cinefra. Durant l’été, le Snac a observé une adhésion importante et collective des autrices et auteurs d’audiodescription. Nous avons demandé à quatre d’entre elles quelle a été la genèse de ce mouvement. Dune Cheville est audiodescriptrice et « voix », c’est-à-dire artiste interprète d’audiodescriptions, depuis une vingtaine d’années ; Cécile Mathias est autrice d’audiodescriptions depuis 2018 et traductrice FALC (Facile à Lire et à Comprendre) ; Ouiza Ouyed est relectrice non-voyante d’audiodescriptions depuis 2003 ; Tatiana Taburno est interprète et, depuis quatre ans, autrice de sous-titrages et d’audiodescriptions. * Bulletin des Auteurs – Le Snac salue cette entrée importante et collective des audiodescriptrices et audiodescripteurs. Dune Cherville – Des audiodescripteurs, comme Laurent Mantel ou Héloïse Chouraqui, adhéraient déjà au Snac, et pouvaient nous conseiller sur un plan juridique. Nous menons avec eux notre combat pour que les audiodescripteurs puissent bénéficier des droits de diffusion, qui nous sont jusqu’à présent refusés, bien que nos audiodescriptions passent et repassent sur les chaînes de télévision. Nous étions déjà persuadé·e·s de l’importance d’être syndiqué·e·s, un événement récent a fait que nous avons besoin d’être réuni·e·s collectivement sous l’égide du Snac. Bulletin des Auteurs – Pouvons-nous rappeler en quoi consiste l’audiodescription ? Dune Cherville – C’est un procédé technique né aux États-Unis à la fin des années 1980, qui commence à s’imposer en France, notamment parce que depuis le 1er janvier 2021, tous les films qui ont l’agrément CNC, soit 350 films par an, ont l’obligation d’avoir la piste audiodescription et le sous-titrage SME (Sourds et Malentendants). C’est un métier d’auteur, d’écriture. Nous sommes des traducteurs d’images. Nous partons d’une page blanche et traduisons des images au fur et à mesure que le film se déroule, en prenant bien en compte l’architecture sonore du film, pour laisser les reliefs des bruitages, de la musique, laisser vivre les silences, les dialogues. Nous nous insérons de manière discrète, mais essentielle, puisque nombre de films seraient inaccessibles sans l’audiodescription. Une minute de film représente une heure de travail. Notre texte n’est pas fait pour être lu, mais entendu. Un comédien va donc interpréter, dans un deuxième temps, le texte, dont l’enregistrement va être mixé avec la bande-son du film, en studio, par un ingénieur du son. Cécile Mathias – Nous ne devons pas interpréter, mais nous devons analyser et traduire le message du metteur en scène. Chaque film est différent, notre travail n’est pas mécanique, c’est un travail d’orfèvre. Ouiza Ouyed – Je relis de nombreux auteurs, chacun a sa manière d’écrire, c’est un travail d’analyse en effet, et d’immersion dans l’œuvre cinématographique, vivante ou muséale. Tatiana Taburno – C’est une traduction sensible. On ne peut pas totalement se défaire d’une part de subjectivité. Nous sommes spectateurs·rices, individuellement, d’une œuvre originale et nous allons par la suite donner à voir et à interpréter, mais on ne doit aucunement imposer une interprétation. Il ne s’agit pas d’une explication. Donner à voir signifie dans ce cas permettre à chacun de laisser jouer son imaginaire pour développer un avis et un ressenti qui lui est propre, à partir de l’œuvre originale, de la même façon que trois voyants·es iront voir un même film, au même horaire, dans la même salle de cinéma et n’auront pas le même ressenti. Dune Cherville – Il y a une phrase très belle, d’une cinéaste aveugle, qui dit : « L’audiodescription, c’est comment par les yeux d’un autre, et surtout par les mots d’un autre, des images s’animent sur l’écran de mon regard intérieur. » Cécile Mathias – La dernière étape, c’est avec Ouiza, et d’autres personnes comme elle. Ouiza Ouyed – Je ne représente personne, mais un métier, oui, celui de la relecture. Nous, relecteurs aveugles, notre rôle est de vérifier avec l’auteur la fluidité de l’écriture, le sens, et justement que cette transmission des images, de l’intrigue, des émotions, des rires, des pleurs, soit bien sensible et cohérente, et que ce visionnage soit riche pour tout le monde, sachant que le public des non-voyants ou des malvoyants est un public aussi varié que celui des gens qui voient clair. L’audiodescription doit se fondre dans l’œuvre cinématographique sans la trahir. Tatiana Taburno – Cet aspect collaboratif et artisanal est fondamental et doit être préservé. Bulletin des Auteurs – Quel est l’événement qui menace désormais vos métiers ? Tatiana Taburno – Ce qu’il se passe a trait à l’intelligence artificielle générative et va bien au-delà de l’audiodescription. Nous sommes confronté·e·s à l’arrivée de nouveaux outils connectés et basés sur l’IA. Ces outils sont développés sur le principe des logiciels de doublage et sont amenés, in fine, à nous remplacer. Ils fonctionnent selon une architecture complexe et puissante d’algorithmes qui eux-mêmes sont nourris par la créativité humaine. Se pose donc nécessairement la question de l’éthique, de la dimension créative, de la propriété intellectuelle, des droits d’auteur, puisque nous sommes auteurs·rices d’une œuvre originale, bien qu’elle-même dérivée d’une première œuvre originale. Intégrer nos textes dans ces logiciels connectés et basés sur l’IA revient à nourrir la bête, en somme. Via ces algorithmes, les logiciels vont emmagasiner une mémoire colossale et l’IA pourra opérer une mise en lien de toutes ces données, mais une mise en lien dénuée de sensibilité. Il s’agit de mettre en garde contre cette perte de sensibilité et alerter sur un risque majeur pour nos métiers. Les auteurs·rices se transformeraient en correcteurs-exécutants de machines. Le gain de temps n’est absolument pas garanti. Une correction en bonne et due forme peut prendre autant de temps qu’une écriture originale et la liberté de création s’en retrouve biaisée. Par ailleurs, quid du statut d’auteur·ice, du rôle des relecteurs·rices, des ingénieurs du son et des comédiens·ne·s qui pourraient être remplacé·e·s par des voix de synthèse si aucun cadre législatif ne s’impose ? De nombreuses réactions voient le jour au sein d’organisations professionnelles, de
Elections : le scrutin est ouvert pour le renouvellement du Conseil d’administration du RAAP

Actualités Elections : le scrutin est ouvert pour le renouvellement du Conseil d’administration du RAAP Le Conseil d’administration du RAAP procède à son renouvellement. Vous trouverez les noms, collège par collège en consultant et en déroulant l’article d’actualité préparé par l’IRCEC. Le vote en ligne ouvrira le 28 novembre à 11h et sera clôturé le 12 décembre à 11h, sur le site IRCEC spécialement dédié. Pour information, l’un des présidents d’honneur du Snac, Pierre-André Athané, se présente dans le “Collège des retraités” regroupant des candidats émanant de toutes les professions. Nous souhaitons vous inciter à participer au vote, le régime de retraite complémentaire obligatoire des auteurs étant une pierre importante de la protection sociale des artistes auteurs. Les adhérents concernés par ce vote ont dû recevoir un courrier postal leur indiquant les modalités pratiques du scrutin (code personnel, adresse du site dédié, etc.). Le scrutin étant géré électroniquement, chaque votant pourra accéder à un espace réservé et sécurisé, à partir du 28 novembre à 11h sur un site spécialement dédié. Visiter le site
JOURNÉE MUSIQUE & CREATIONS : 30 novembre programme musical

Actualités JOURNÉE MUSIQUE & CREATIONS : 30 novembre programme musical Le SNAC a le plaisir de convier les compositrices et compositeurs de musique contemporaine à participer à la JOURNÉE MUSIQUE & CREATIONS, qui aura lieu le 30 novembre 2023 à la Cité internationale universitaire de Paris, Salle des fêtes de la Fondation Biermans Lapôtre, 9A boulevard Jourdan, 75014 Paris [INSCRIPTION] Programme Musical du concert (Le Kaïros Reed Quintet et le Quatuor Arev ont chacun eu la responsabilité du choix des œuvres des compositrices ou compositeurs programmées) Kaïros Reed Quintet Les Animaux malades de la peste (La Fontaine), Bruno Siberchicot Metrobate, Béatrice Thiriet Kaïros lied, Jean-Claude Wolff Quatuor Arev Quatuor N°1, Pierre-André Athané, 3e mouvement Abrasjon II, Anna Berg Ondulent, Imsu Choi Quatuor N°3, Alfred Schnittke, 1er mouvement > En savoir plus sur le concert > Programme des tables rondes
SNAC : MONTREUIL (Salon du livre) 1 permanence juridique et 1 table ronde

Actualités SNAC : MONTREUIL (Salon du livre) 1 permanence juridique et 1 table ronde Le Snac au Salon de Montreuil : Vendredi 1er décembre de 9h à 13h, une permanence juridique au Comptoir des auteurices Lundi 4 décembre de 11h20 à 12h20, une rencontre au Comptoir des auteurices Pour la permanence juridique du vendredi pourront être abordées, avec Maïa Bensimon et / ou Emmanuel de Rengervé, toutes questions de droit d’auteur (contractuelles ou légales) ou concernant le statut social et fiscal des auteurices. Pour la table ronde « Contrats Contraints ? Paroles d’auteurs et d’autrices dans le secteur jeunesse : Albums et BD » Seront présents les auteurices Marc-Antoine Boidin, Audrey Molinatti et Olivier Souillé. La modération sera faite par Maïa Bensimon et Emmanuel de Rengervé. Il s’agit d’évoquer les clauses contractuelles et les rémunérations proposées aux auteurs dans les secteurs albums et BD jeunesse. L’objectif est de donner la parole aux auteurs de la table ronde puis aux auteurs de la salle, pour évoquer les clauses contractuelles et les rémunérations proposées dans les secteurs Albums jeunesse et BD jeunesse. Il est envisagé de faire une comparaison entre les secteurs jeunesse, Albums d’une part et BD d’autre part, ainsi que d’aborder les pratiques du secteur BD en général, pour les adultes, pour nourrir les auteurs jeunesse d’arguments de négociation auprès de leurs éditeurs du secteur jeunesse. Le contrat commenté, un mode d’emploi du contrat d’édition pour les auteurs de bande dessinée, disponible sur le site du Snac en pdf en cliquant ici.
Intelligence artificielle : la transparence, condition fondamentale d’un modèle européen éthique

Actualités Intelligence artificielle : la transparence, condition fondamentale d’un modèle européen éthique Intelligence artificielle : la transparence, condition fondamentale d’un modèle européen éthique Alors que l’Union européenne se détermine dans les jours à venir sur les grands principes de l’intelligence artificielle, nous réaffirmons l’absolue nécessité de placer l’éthique au cœur de l’action des pouvoirs publics dans l’encadrement de ces nouvelles technologies. Notre avenir en dépend. A ce titre et s’agissant en particulier des modèles d’intelligences artificielles génératives, seul le principe intangible d’une transparence sur les données d’entraînement et sur les contenus générés pourra apporter des garanties aux citoyens et aux créateurs sur le respect de leurs droits. Nous soutenons pleinement l’émergence de champions européens vertueux qui seront demain des acteurs de notre souveraineté et des partenaires de notre rayonnement. L’innovation et la création ont besoin l’une de l’autre pour grandir au bénéfice de tous. La transparence est un prérequis, pas un frein. Elle est même une condition du développement serein des jeunes pousses françaises et européennes qui pourraient sinon être confrontées à la multiplication de contentieux juridiques. Cette transparence fait partie de l’ADN des développeurs : l’argument selon lequel ce serait un obstacle technique ou un fardeau disproportionné n’est pas crédible. Dans ce contexte, la position de la France, dont la presse se fait le relais et qui s’opposerait à toute réglementation des modèles d’IA entraînés sur de vastes volumes de données (dits de fondation), nous étonne tant elle est contraire aux propos du président de la République à Villers-Cotterêts rappelant que « nous avons raison de défendre le droit d’auteur dans l’intelligence artificielle ». Il n’y aura pas d’IA générative qualitative sans industries créatives fortes ! Garantir la transparence, c’est non seulement protéger nos industries qui représentent une économie de la création durablement pourvoyeuse d’emplois et une part importante du PIB de notre pays ; mais c’est aussi assurer la fiabilité des contenus qui façonnent le développement des IA génératives pour éviter les comportements manipulatoires menaçant nos libertés fondamentales et nos principes démocratiques. La position de la France nous oblige donc à réagir. D’abord parce que, même sans une réglementation spécifique des modèles de fondation, on ne peut pas sacrifier une obligation de transparence sans laquelle rien de solide ne peut être construit. Ensuite parce qu’on ne saurait imaginer une seule seconde que la France renonce à préserver les acquis communautaires auxquels elle a elle-même œuvré, en matière de soutien à l’innovation, de respect du droit d’auteur et des données personnelles ou de lutte contre les fausses informations. Dans la dernière ligne droite des débats à Bruxelles, nous demandons au Gouvernement de retrouver une position claire, équilibrée et ambitieuse, garante des intérêts partagés des Européens, des créateurs et des entreprises innovantes. ORGANISATIONS Acronymes développés ACID Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion ADAGP Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques ADAMI Société Civile pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes AGrAF Auteurs Groupés de l’Animation Française AnimFrance Syndicat exclusivement dédié au secteur de la production audiovisuelle et cinématographique indépendante d’animation API Association des Producteurs Indépendants ATAA Association des Traducteurs Adaptateurs de l’Audiovisuel ATLF Association des traducteurs littéraires de France CEMF Chambre syndicale des Éditeurs de Musique de France CFC Centre Français d’exploitation du droit de Copie CFDC Coalition Française pour la Diversité Culturelle CISA Coordination Inter-Syndicale de l’Audiovisuel COSE-CALCRE Information et Défense des Auteurs CPE Conseil Permanent des Ecrivains CSDEM Chambre Syndicale de L’Edition Musicale DIRE Distributeurs Indépendants Réunis Européens DVP Droits Voisins de la Presse EAT Ecrivains Associés du Théâtre EIFEIL Fédération des éditeurs indépendants en France EUROCINEMA Association de Producteurs, de Cinéma et de Télévision F3C-CFDT Fédération Conseil, Communication, Culture CFDT (F3C-CFDT) FASAP-FO Fédération des Arts, du Spectacle, de l’Audiovisuel et de la Presse Force Ouvrière FCCS CFE-CGC Fédération Culture Communication Spectacle (CFE-CGC) FFAP Fédération Française des Agences de Presse FNAPPI Fédération Nationale des Agences de Presse Photo et d’Information FNSAC-CGT Fédération Nationale des Syndicats du Spectacle, de l’Audiovisuel et de l’Action Culturelle GESTE Les Editeurs de Contenus et Services en ligne GFS La Guilde Française des Scénaristes LA GAM Guilde des Artistes de la Musique LA MAISON DE POESIE La Maison de Poésie LAP Ligue des Auteurs Professionnels L’ARP Société Civile des Auteurs, Réalisateurs et Producteurs LES VOIX Association Professionnelles des Comédiens Artistes-Interprètes de la Voix Enregistrée PEN CLUB Pen Club PROCIREP Société des Producteurs de Cinéma et de Télévision SACD Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques SACEM Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique SAIF Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe SAJ Société des Auteurs de Jeux SAMVA CFE-CGC Syndicat des Artistes Musiciens de Variétés et Arrangeurs (CFE-CGC) SAPHIR Syndicat des Agences de Presse Photographiques SAPIG Syndicat des Agences de Presse d’Informations (Générales) SATEV Syndicat des Agences de Presse Audiovisuelles SCA Scénaristes de cinéma associés SCAM Société Civile des Auteurs Multimédia SCFP Syndicat des Catalogues de Films de Patrimoine SCPP Société Civile des Producteurs Phonographiques SDI Syndicat des Distributeurs Indépendants SDLC Syndicat des Distributeurs de Loisirs Culturels SEAM Société des Éditeurs et Auteurs de Musique SEDPA Syndicat des Distributeurs de Programmes Audiovisuels SELF Syndicat des écrivains de langue française SEPM Le Syndicat des Éditeurs de la Presse Magazine SFA-CGT Syndicat français des artistes-interprètes SGDL Société des Gens de Lettres SLF Syndicat de la Librairie Française SN3M Syndicat National des Musiciens et du Monde de la Musique SNAC Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs SNAM-CGT Union Nationale des Syndicats d’Artistes Musiciens de France SNAPSA CFE-CGC Syndicat National des Artistes, des Professions du spectacle et de l’Audiovisuel (CFE-CGC) SNE Syndicat national de l’Edition SNEP Syndicat National de l’Edition Phonographique SOFIA Société Française des Intérêts des Auteurs de l’écrit SPCS Syndicat de la Presse Culturelle et scientifique SPECT Syndicat des Producteurs et Créateurs de Programmes Audiovisuels SPI Syndicat des Producteurs Indépendants SPIAC-CGT Syndicat des Professionnels des Industries de l’Audiovisuel et du Cinéma SPIIL Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne SPPF Société Civile des Producteurs de Phonogrammes en France SRF Société des réalisatrices et réalisateurs de films U2C Union des Compositrices et Compositeurs U2R Union des réalisatrices et des
IRCEC webinaire précompte cotisations RAAP et RACD

Actualités IRCEC webinaire précompte cotisations RAAP et RACD Inquiétudes des auteurs sur le précompte par les producteurs audiovisuels Un certain nombre d’auteurs/adaptateurs de doublages et de sous-titrages ainsi que quelques compositeurs de musiques à l’image nous ont fait remonter leurs interrogations concernant les précomptes Ircec et leur périmètre d’application. “Pour un même type de travail, un coup je suis précompté par le producteur, l’autre non… Mais alors, quelles sont les règles ? Est-ce que je risque de cotiser deux fois pour une même création ? Que dois-je faire en cas d’erreur administrative du fait de mon producteur ?”… Bien des questions qui méritent des réponses claires et détaillées. ON A FAIT LE POINT ! Au sommaire du deuxième webinaire avec le directeur de l’IRCEC, préparé par le Snac en lien avec l’Ataa : Les conditions dans lesquelles le précompte producteur est obligatoire Que faire en cas d’erreur de déclaration et de manquement du producteur à ses obligations ? Le remboursement en cas de trop perçu Pour plus d’informations : Contacter l’Ircec : https://www.ircec.fr/contactez-nous/ Regarder le webinar
SNAC Invitation journée “Musique & créations” – 30 novembre (CIUP)

Actualités SNAC Invitation journée “Musique & créations” – 30 novembre (CIUP) Le Snac a le plaisir d’inviter les compositrices et compositeurs de musique contemporaine à participer à une journée d’échanges le Jeudi 30 novembre 2023 – Cité internationale universitaire de Paris – de 9h à 18h- Salle des fêtes de la Fondation Biermans-Lapôtre – Paris L’objectif est d’aborder diverses thématiques permettant une meilleure connaissance de la musique contemporaine et des professionnels (en particulier compositeurs.trices) qui la font vivre. A cette occasion, il s’agit d’échanger avec les divers intervenants de la filière autour de tables rondes, d’un concert, d’un cocktail. Inscription gratuite (sous réserve des places disponibles) par le formulaire d’inscription en ligne. Au programme Table ronde n° 1 – Etat des lieux et constats – 1ère partie – La musique contemporaine : pluralité et richesse des langages, édition, enseignement, financements des productions, diffusion Concert : Kaïros Reed Quintet, quintette à vent – Œuvres de Bruno Siberchicot, Béatrice Thiriet, Jean-Claude WolfQuatuor AREV, quatuor à cordes – Œuvres de Pierre-André Athané, Anna Berg, Imsu Choi, Alfred Schnittke Table ronde n° 2 – Etat des lieux et constats – 2ème partie – Le métier de compositrice ou compositeur : conditions d’exercice dans la société contemporaine, statut, rémunération, commandes, aides, mécénat, diffusion des œuvres, défense des intérêts collectifs Table ronde n° 3 – Réflexions et propositions sur un plan collectif
Arrivée de Maïa Bensimon au poste de déléguée générale

Actualités Arrivée de Maïa Bensimon au poste de Déléguée Générale Maïa Bensimon a rejoint le SNAC pour succéder à Emmanuel de Rengervé au poste de Déléguée Générale le 18 septembre dernier. Ils seront tous deux en binôme jusqu’à la fin de l’année. Forte de son expérience d’avocate aux Barreaux de Paris et de New York lui ayant donné le goût de la défense des auteurs et compositeurs, Maïa Bensimon a œuvré ces dernières années dans le secteur du livre en tant que responsable juridique de la Société des Gens de Lettres où elle a permis le développement de l’activité de conseil et d’assistance aux auteurs tout en renforçant la délégation « auteurs » au sein des négociations avec les éditeurs sous l’égide du Ministère de la Culture.Consciente que la défense des intérêts des auteurs dépasse le cadre national, elle est également vice-présidente du Conseil européen des auteurs de livres (European Writers’ Council – EWC) ainsi que secrétaire générale du Conseil Permanent des Écrivains (CPE). À compter du 1er janvier prochain, elle prendra donc la suite d’Emmanuel de Rengervé, qui achève sa 36e année au service des auteurs, et poursuivra les missions du Snac, seul syndicat multisectoriel qui défend les auteurs de chaque secteur culturel, en coordonnant les activités des différents groupements (musique, audiovisuel, livre, spectacle vivant) et en portant la voix des auteurs et compositeurs auprès des pouvoirs publics, pour une amélioration notamment de leur rémunération et de leur droits sociaux et fiscaux. Les enjeux majeurs pour 2024 sont déjà identifiés et font l’objet de travaux au sein de divers groupes de travail : participation du Snac aux discussions autour du financement de la filière musicale, poursuite des concertations avec les éditeurs de livres, poursuite des concertations avec les éditeurs de musique, réflexions autour de la simplification administrative (sociale et fiscale) des droits et défense du droit d’auteur face aux multiples problématiques actuelles (intelligence artificielle générative, le droit d’auteur à l’ère de la transition écologique, science ouverte, etc) qui sont autant de sujets qui ont déjà commencé à transformer les métiers du secteur culturel.
Demande d’ouverture d’un espace de dialogue sur la libre circulation des artistes et professionnels de la culture

Actualités Demande d’ouverture d’un espace de dialogue sur la libre circulation des artistes et professionnels de la culture La liste des cosignataires du communiqué de presse publiée le 19/09/2023 a été mise à jour. Ce sont désormais 58 organisations du monde de la musique, de la culture et du spectacle vivant qui demandent l’ouverture d’un espace de dialogue et de travail interministériel (ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ministère de la Culture et ministère de l’Intérieur et des outre-mer) avec les représentants du secteur culturel pour penser les solutions, afin d’assurer la libre circulation des artistes et acteurs culturels. La crise concernant certains artistes du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso) a mis en exergue la problématique de la libre circulation des artistes, des professionnels de la culture, des personnes et une vision partielle de la coopération internationale culturelle. Afin de résoudre les problèmes préexistants actuels et à venir sur ces sujets, et afin d’éviter ce type se séquence à l’avenir, les cosignataires demandent l’ouverture d’un espace de dialogue et de travail interministériel (culture, intérieur, affaires étrangères et Europe…) avec les représentants du secteur culturel. Lire le communiqué en intégralité