TRIBUNE du SNAC – Contrevérités et tartufferie : un certain visage d’ActuaLitté

Actualités TRIBUNE du SNAC – Contrevérités et tartufferie : un certain visage d’ActuaLitté ActuaLitté est un journal numérique consacré au secteur du livre. Jamais nous ne parlerons autant de ce média que dans cette tribune, très libre et très franche. Car de plus en plus, ActuaLitté pose question. Questions de forme, questions de fond. Rappel des faits Le CPE, dont le Snac est l’un des membres, prend l’initiative, le 18 janvier dernier, d’organiser un webinaire : Place des Auteurs – n°1 : L’affaire Agessa. Un mois plus tard, ActuaLitté publie, coup sur coup, pas moins de trois articles à propos de la retraite des auteurs : * « Retraite des auteurs : Roselyne Bachelot appelée à l’aide » * « L’infernale circulaire 2016 ou la retraite à prix d’or pour les auteurs » * « Retraite, les auteurs hésitent à se faire tondre » Certains éléments rédactionnels se réfèrent au Snac, à ses responsables ou anciens responsables. Les choix éditoriaux d’un média relèvent de la liberté de la presse et ne sauraient être discutés. Mais ils nous interpellent ici en ce qu’ils tronquent, ou mettent en scène leurs positions de façon tendancieuse. Jusqu’à maintenant le Snac a été patient, voire indifférent à certaines des publications de cet organe de presse, qui cite le rapport Racine comme s’il s’agissait des Tables de la Loi et qui rabâche sous diverses formes ce qu’il présente, en toute subjectivité, comme le « Scandale Agessa ». Égratigné, griffé ou malmené, le Snac saura défendre son point de vue auprès de ses partenaires et interlocuteurs. En 75 ans de service aux auteurs, nous en avons vu d’autres. Mais garder le silence face à des attaques personnelles visant des auteurs ou des compositeurs qui acceptent de prendre des responsabilités au sein de ses instances nous paraîtrait d’une tiédeur inacceptable. ActuaLitté basculerait-il dans une forme de dérive comportementale ?  Libérons notre parole… Juger, attaquer ou relayer des attaques ciblées, qui plus est sans prendre le temps ou la précaution d’interroger les intéressés, sont-ce des méthodes journalistiques ? Oui, chez ActuaLitté.  ActuaLitté diffuse-t-il des tracts déguisés en articles de presse ? Allusions au Snac dans : « L’infernale circulaire 2016… » Le Snac est cité comme l’un des membres fondateurs et/ou actifs de l’Agessa dans une parenthèse qui énumère, « à titre d’exemples », 3 autres organisations : SGDL, Sacem, UPP. Merci pour ce rappel ! Mais beaucoup d’organisations, pourtant présentes ou représentées dans les instances de l’Agessa, ont été oubliées dans cet inventaire. Défaut d’objectivité ? Ainsi la SACD ou la Scam, mais aussi la Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse, l’ATLF, l’UNPI, le Self, la Guilde des auteurs, 25 Images, la SRF, etc., dont les administrateurs ont défendu avec nous les intérêts collectifs des auteurs au CA et/ou en AG, et les dossiers individuels des artistes-auteurs dans les commissions professionnelles : il s’agissait d’examiner les demandes d’affiliation lorsque les revenus des auteurs étaient inférieurs au seuil de 900 Smics horaires. Et de donner un avis sur les dossiers dont les revenus pouvaient éventuellement prêter à discussions sur le champ d’activité. Collectivement, nous statuions au cas par cas, avec, certes, des critères plus souples que ceux aujourd’hui proposés par ces organisations qui, subitement, s’indignent d’un « Scandale Agessa ». Beaucoup d’auteurs ont été maintenus à cette époque (90 % de dossiers retenus), pour leur permettre de bénéficier de la sécurité sociale des artistes-auteurs ou leur éviter une radiation, quand ils ne remplissaient pas leur déclaration annuelle. Plus concrètement, le Snac est intervenu dans les commissions de l’Agessa pour appuyer le maintien des droits sociaux des artistes-auteurs « cas limites » qui en faisaient la demande. Ainsi, les représentants du Snac, et ceux des autres organisations, ont toujours eu à cœur et pour souci premier d’écouter, d’entendre et de porter les demandes des auteurs au sein du CA et/ou de l’AG, ou des commissions professionnelles. Nous avons œuvré au sein des instances de l’Agessa avec pragmatisme, dans l’intérêt des auteurs, et non pas pour défendre de soi-disant dogmes établis rétroactivement. À quelles fins, d’ailleurs ? Le Snac ne sera ni révisionniste (en cherchant à réécrire l’histoire), ni repentant (en prétendant qu’il n’aurait pas fallu défendre les auteurs affiliés parce que, en le faisant, nous aurions soi-disant lésé les droits des assujettis). Le Snac regroupe (regroupait puisque depuis la réforme du recouvrement ce n’est plus d’actualité) parmi ses adhérents des auteurs « affiliés » à l’Agessa et des auteurs « assujettis » à l’Agessa. L’Agessa est maintenant présentée par certaines ou certains, dont quelques-uns ont siégé dans ses instances, comme un « scandale » ou comme « 40 ans de débâcle ». En conséquence, le Snac (comme d’autres organisations limitativement citées) serait « suspect » ou « coupable » de « manque d’objectivité » ou de « conflit d’intérêts » Libre à chacun de penser ce qu’il veut, d’exprimer son point de vue, et même de croire que tout le monde devrait le partager… Avançons dans l’infernal article sur « l’infernale circulaire », et arrêtons-nous à l’intertitre : « Économiser 3 à 5.000 euros » . « … pas tenu [sic] au courant les auteurs ? ou soucieux de contourner la procédure, et donc de ne pas prendre part aux impératifs de cotisations nationaux ? Au cours du webinaire du CPE, le compositeur Pierre-André Athané a fait part de sa propre expérience à 53’04’’, ancien président du Syndicat national des auteurs et des compositeurs (et actuel président d’honneur) dont il est membre, il fut également vice-président de l’Union des compositeurs de musique de film. Pas vraiment un néophyte en matière d’organisations syndicales. » Attention mesdames, messieurs, scandale à 53’04’’ ! L’accusé, Pierre-André Athané (ancien président du Snac et président d’honneur), « coupable » de manque de solidarité nationale. N’hésitez pas à le lapider : c’est un « social-traitre ». Nous qui connaissons les idées et engagements de Pierre-André Athané, nous hésitons entre le rire et la consternation. Des faits, s’il vous plaît : * Commençons d’abord par cette citation du Rapport Racine « Par ailleurs, les artistes-auteurs anciennement assujettis à l’AGESSA, soit plus de 190 000 personnes, n’ont jamais été prélevés de cotisations à l’assurance vieillesse depuis la création du régime en 1975, alors que le contraire leur était indiqué ». Il convient de préciser aux rédacteurs du rapport Racine que cette affirmation est fausse : il n’a jamais été indiqué aux auteurs assujettis à l’Agessa qu’ils cotisaient à la retraite… *  Dans le contexte qui était celui de l’Agessa, l’auteur devait faire