[DB-ST] Assemblée plénière : lundi 6 mai 2019 à 14h30

Actualités [DB-ST] Assemblée plénière : lundi 6 mai 2019 à 14h30 Assemblée plénière du groupement Doublage / Sous-titrage / Audiodescription Chers tous, L’assemblée plénière du groupement Doublage, Sous-titrage et Audiodescription aura lieu le lundi 6 mai 2019 de 14h30 à 16h30 au siège social. Ordre du jour : 1. Synthèse des activités menées et des représentations assumées pour les auteurs de doublage / sous-titrage et pour les audiodescripteurs.     Election ou cooptation des représentants du groupement au Conseil Syndical (8 membres maximum) pour l’exercice 2019-2020 (modalités pratiques ci-dessous). 2. Le point sur les conditions de travail des auteurs de doublage et de sous-titrage (tarifs et autres). 3. Le point sur les réformes sociales et fiscales. 4. Préparation de la délégation et de la réunion à la Sacem sur les questions des auteurs de doublage / sous-titrage. 5. Questions diverses. Participation et vote : Nous rappelons aux membres du Snac qu’ils peuvent inviter à participer à une réunion du groupement leurs confrères qui ne seraient pas adhérents.Toutefois, seuls les auteurs membres du Syndicat peuvent prendre part aux votes éventuels qui ont lieu en réunion. Election des représentants : Le conseil syndical est l’organe exécutif de votre syndicat. Il se réunit une fois par mois. Seuls les auteurs membres du Syndicat, à jour de leur cotisation syndicale, peuvent être éligibles et électeurs, seuls ceux présents le jour de la réunion peuvent être électeurs. Il n’y a pas de vote par correspondance ou de pouvoir lors de cette élection. Venez nombreux faire entendre votre voix ! Vos représentants SNAC – 80 rue Taitbout 75009 ParisMétros : Trinité d’Estienne d’Orves (12) ou Chaussée d’Antin (9)

Une charte de l’audiodescription

Actualités Une charte de l’audiodescription Bulletin des Auteurs – Quel a été le chemin pour que l’audiodescripteur soit reconnu comme un auteur ? Laurent Mantel – L’Agessa a toujours considéré la rémunération perçue par les audiodescripteurs comme des droits d’auteur. Au début, nous étions nommés « traducteurs d’images ». Le Snac nous a ensuite acceptés comme membres du syndicat. Notre statut d’auteur a été conforté par le rapport fait par le ministère de la Culture, rédigé par Hélène de Montluc, en mai 2012. Ce rapport a confirmé que nous sommes des auteurs qui écrivent un texte original à partir d’une œuvre existante. Héloïse Chouraki – Mais nous n’avons toujours pas obtenu d’être intégrés dans une société de gestion qui accepte de gérer nos droits de suite : nous ne touchons rien quand nos textes sont rediffusés. B. A. – Une charte est en train d’être écrite. H. Ch. – Le CSA nous a proposé de construire une nouvelle charte, qui soit le fruit d’une discussion et d’un accord entre les différents auteurs, afin que l’on puisse juger de la qualité d’une audiodescription. L. M. – En 2008 l’adoption des quotas a rendu obligatoire la diffusion, à la télévision, sur les chaînes principales, publiques ou privées, d’œuvres audiodécrites, films, séries, documentaires, dessins animés, pour se conformer à la loi de 2005, qui prévoit l’accessibilité des biens culturels. Le volume a explosé, mais la qualité s’est effondrée. H. Ch. – Les conditions de travail se sont dégradées, tant sur le plan des tarifs que des délais, souvent par méconnaissance de notre métier. C’est un métier à la fois créatif et technique qui nécessite d’ailleurs une formation. Produire une audiodescription de qualité ne demande pas que du talent, mais aussi des compétences spécifiques et des moyens. Ça a l’air facile, mais c’est justement fait pour avoir l’air facile. Ça ne l’est pas. Je compare souvent ça à la danse classique. B. A. – Que dira la charte ? L. M. – Le projet de cette nouvelle charte est donc d’élaborer un outil qui permette de juger de la qualité d’une description, mais ne doit surtout pas être « un mode d’emploi ». C’est complexe puisque nous sommes dans un domaine créatif et subjectif, mais nous ne partons pas de rien, il existe déjà des études sérieuses sur la méthodologie d’évaluation d’une traduction par exemple.Nous pouvons déjà nous inspirer de la charte des bons usages des auteurs de Doublage/Sous-Titrage du Snac. Pour qu’il y ait qualité du produit fini, il faut que les personnes qui le fabriquent disposent des conditions pour le faire. Il est également indispensable que les auteurs soient considérés comme tels par les sociétés de gestion, et touchent des droits d’auteur sur leur travail. C’est un préalable. H. Ch. – L’audiodescription crée un nouveau public. Il s’agit de prélever des droits en plus, et non de prendre une part des droits d’auteur déjà partagés entre les auteurs. L. M. – Ensuite, sur la manière de juger de la qualité d’un texte, une vérification doit avoir lieu. Notre travail d’auteur se veut fidèle à une œuvre. Cette fidélité peut être estimée par quelqu’un de compétent, selon des principes que nous pouvons poser. Un premier élément central serait de définir ce que c’est que regarder un film. Quel est notre objectif fondamental ? Pour moi, regarder un film c’est avant tout vivre une expérience et être plongé dans un univers. La personne déficiente visuelle perd cette possibilité. Un des premiers critères serait : est-ce que ma description permet à cette personne de se replonger dans cet univers et de vivre cette expérience ?Pour arriver à cet objectif, il faut recréer la bande image aussi fidèlement que possible grâce au texte de description et l’incorporer dans la bande-son en suivant la même temporalité que le film. H. Ch. – Nous cherchons en permanence le juste équilibre entre le respect de la bande-son et celui de l’image du film. L. M. – Si nous décrivons tout ce qu’il y a sur l’image, nous allons déborder sur la bande-son, et la saboter. Si nous respectons la bande-son dans son intégralité, nous allons dire trois mots d’une image extrêmement riche et saboter l’image. H. Ch. – Notre critère est de permettre de vivre l’expérience cinématographique. L. M. – Chaque auteur a sa marge de création au sein de cette exigence. H. Ch. – Notre description doit être discrète, ce qui n’a rien à voir avec une neutralité de ton : il ne faut surtout pas être gris. Être discret est une façon de s’intégrer au film. Être humble, ne pas essayer de faire sa vedette. La description ne doit pas prendre le pas sur le film. L. M. – Que la description se fonde dans le film, ne soit pas collée par-dessus, ne vienne pas masquer ou écraser le film. Ou expliquer le film. C’est à la fois de l’humilité et une grande ambition. H. Ch. – Si je trouve une belle phrase, mais qu’elle mord sur la respiration émue de la comédienne et sur le début de la musique, j’ai envie de la mettre ma phrase, parce que je l’ai cherchée pendant trois heures et vraiment elle marche bien, eh bien je ne vais pas la mettre, parce que ce n’est pas une vitrine pour mes jolies phrases quand j’arrive à en faire. L. M. – Au respect de la bande-son et de l’image, nous devons ajouter celui de la temporalité. Un film est une expérience qui se déroule dans un temps précis ; chaque événement se passe « ici et maintenant », pas avant ni après. Il faut que la description vous fasse vivre la même chose, au même moment, que l’image. Nous devons jongler entre tous ces éléments, respect de la bande-son et de l’image, sobriété et complexité, subjectivité et fidélité, temporalité, parce qu’ils peuvent être contradictoires. Nous cherchons le juste milieu. H. Ch. – Quand nous regardons un film, nous intégrons une quantité d’informations. Nous devons faciliter l’assimilation du supplément d’informations que nous apportons au cerveau de notre spectateur. Sa compréhension doit être instantanée,